Extrait du Traité chronologique et descriptif des peines

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Extrait de / Excerpt from : Traité chronologique et descriptif des peines.


Cale sèche. — Ce supplice, aboli par la Révolution, était auparavant en usage courant sur les navires de guerre. Il était destiné aux marins qui s’étaient rendus coupables de voies de fait vis-à-vis de leurs officiers. A cet effet on attachait le coupable avec une corde qui lui passait sous les bras et allait rejoindre une poulie attachée à la grande vergue, située au-dessus du pont du navire. Puis trois ou quatre marins hissaient la corde jusqu’à hauteur de la grande vergue, puis laissaient retomber le coupable jusqu’à un mètre environ du pont, qui, avec le poids de son corps, lui disloquait entièrement les membres. Parfois ce cruel exercice se recommençait trois ou quatre fois de suite, et il était fort rare que le malheureux en réchappât.

Castration. — La castration date des temps les plus reculés ; toutefois, c’est en Asie qu’elle a été et qu’elle est encore pratiquée. Léonce d’Antioche et nombre de moines de son temps se mutilaient eux-mêmes pour éviter les tentations de la chair. En Italie, on châtrait des enfants pour en obtenir des bons chanteurs, ce qui leur rendait la voix plus nette et plus aiguë. En Angleterre, dans l’ancien temps les droits de chasse étaient réprimés par la castration. Sous Louis XIV, la duchesse de Lude fit subir cette cruelle opération à un jeune abbé, qui s’était permis quelques privautés avec une de ses suivantes. Ce qui rend le supplice plus infâme, c’est que la duchesse assista au supplice et ne cessa d’insulter la victime.

Chaise de fer. — Blandine, martyre de Lyon, fut, après avoir été déchirée par les fouets, mise à nu sur une chaise de fer ardente. Le comte Jourdan, descendant des princes normands, qui s’était révolté contre l’empereur Henri VI, subit également cet affreux supplice, et de plus on couronna sa tête d’un cercle de fer rougi à blanc que l’on attacha avec des clous.



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