Extrait de Nana-Sahib

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Nana-Sahib.


« Pour commencer, proposa Ponou, nous pourrions donner le fouet aux jeunes filles sans leur abîmer la peau. Elles seront plus alléchantes quand nous leur demanderons de remplir leurs devoirs d'épouses.

— Ce ne sera pas commode, observe Aja-Pal, les Européennes ont l'épiderme si délicat.

— Tu n'as qu'à faire attention, repartit son camarade. Tu verras au contraire que rien n'est plus aisé.

— On peut les cingler partout ? demande encore Leijah-Pùt.

— Naturellement, répond Mohammed. C'est justement l'avantage de fouetter les femmes sur leur derrière ; les lanières les atteignent au meilleur de leur sensibilité. »

Les lanières s'allongent simultanément et viennent enlacer les fesses nues des jeunes filles. Les malheureuses ont un cri de surprise et de douleur.

« Voilà qui vous change les idées, mignonnes ? raille Mohammed. Je suis sûr que vous allez m'oublier.

— Assez de bavardage, fait Ponou, il me tarde de profiter de ces diablesses.

— Moi aussi, ajoute Leijah-Pùt. Nos camarades ont pris leur plaisir. »

Les hommes se mettent à frapper rapidement les victimes. Ils se servent d'instruments de flagellation courts, mais terribles...

Ce sont des bandes de cuir souple destinées aux meutes de chiens à demi-sauvages et qui tracent d'atroces rayures sur la peau sensible des Européennes.

Mohammed et Ponou s'occupent de fouetter Florence, tandis que leurs camarades s'acharnent à torturer sa sœur May. Les croupes féminines commencent à rougir de toutes parts, pendant que des sillons livides attestent des cinglées plus cruelles encore.

« Tu auras une amante agréable, annonce Mohammed, regarde comme celle fille remue son derrière.

— Je vais achever de la préparer, » répliqua son ami.

Le bourreau dirige la mèche avec un art consommé et le fouet acéré va s'enfoncer à la base des fesses de la jeune fille.

« Pas là ! clame Florence. Oh ! c'est encore plus horrible qu'auparavant !

— Tu peux crier à ton aise, fait Ponou, c'est justement là qu'on fouette les femmes pour les rendre bonnes mères. »

Les deux tortionnaires recommencent et les lanières flexibles disparaissent entre les globes contractés, en provoquant des hurlements déchirants de la flagellée.

Sa sœur est soumise au même supplice et leurs cris s'unissent en une tragique harmonie de tortures et d'angoisses.

Les bourreaux s'arrêtent et les malheureuses restent haletantes, toutes secouées d'élancements douloureux qui parcourent leurs membres. Elles savent qu'elles vont être livrées à l'outrage odieux et leur être entier se révolte contre la honte subie et l'amour imposé.

« Regarde comme ces filles sont peu aimables ! dit Mohammed, elles voudraient bien esquiver leurs devoirs.

— Peu importe, répond son ami brutalement, je n'ai pas besoin de leur consentement. »

Les jeunes filles esquissent une folle résistance, contractant leurs membres à en briser les os, cambrant leurs reins pour échapper à l'atteinte fatale. Une plainte douloureuse, prolongée, infiniment triste, annonce que leurs corps dolents deviennent une fois de plus le jouet de l'homme.



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