Extrait de La Maîtresse et l'Esclave

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Extrait de / Excerpt from : La Maîtresse et l'Esclave.


Derechef la fille se trouva devant lui.

En un tour de main elle l'eut déboutonné. Elle tenait le vit. Un ongle sur le filet, ses doigts agissaient. Une caresse, à la fois énergique et douce. L’ongle ne bougeait pas et les doigts remuaient à peine, par une saccade, une vibration rapide du poignet.

Georges surpris, se troubla encore devant son regard profond, chargé d’une flamme sombre. La nuque l’attira. Il y aspira ce parfum indéfinissable qui émanait de sa peau et qui acheva de le griser.

Il chercha ses lèvres, espéra l’embrasser à pleine bouche. Et enlaçant sa taille ronde

et mince, il cherchait à l'entraîner vers le lit.

Elle esquivait le baiser, résistait à son effort. Elle le branlait du même mouvement léger, égal.

Il bégaya :

— Comment t'appelles-tu ?

— Anna.

— Quel nom gracieux. Il annonce ta beauté et sonne comme une fanfare de victoire.

Elle sourit.

— Flatteur.... Et toi?

— Georges.

— C’est gentil aussi.

Elle appuya l’ongle un peu, accéléra le mouvement de son poignet.

— Viens! soupirait-il. Oh! viens!...

— Non! Tu vas jouir comme ça!

Il ressentit un choc, connut un véritable effroi.

— Ah ! ça non, par exemple !

Il lui prit le bras, voulut l'éloigner, se dégager. Mais sa volonté était anéantie, ses muscles restèrent mous. Ses doigts glissaient sur ce bras dont, à travers l’étoffe, ils palpitaient les rondeurs fermes.

Elle augmentait encore la vitesse de son

poignet et son ongle pénétra dans la chair.

Avec lenteur elle amenait le plaisir, irritait le désir jusqu’à la frénésie.

Cet ongle de femme semblait à Georges plus dur que l’acier, il le brûlait, le fouillait jusqu’à la moelle.

Il se mit à supplier :

— Je t’en prie, viens faire l’amour.

— Non ! Je veux te dompter. Tu seras mon esclave... D’abord je te défends de me tutoyer.

Il vacilla. Et il se mit à geindre :

— Oui! Mais au moins un baiser... Un seul ! Un baiser ! Un baiser !

Elle hochait la tête en signe de refus. Elle continuait du même mouvement doux et rapide. Sa main gardait la même allure, l'acheminement lent, inexorable vers le spasme.

Il était pantelant.

Ses yeux saillaient. Et il tremblait de tous ses membres. Déjà il était mouillé. Le suc de la prostate suintait sous l’excitation trop vive.

— Je ne peux pas! Je ne peux pas! gémissait-il.

D’un geste hardi et prompt, elle posait son pied sur la table, troussait sa jupe, découvrait une jambe vigoureuse et fine.

— Tiens! regarde comme j’ai la jambe jolie.

Il regardait la jambe avec passion, les yeux fous.

Elle serra son étreinte, augmenta l'amplitude de la secousse, son ongle blessait le filet.

Il gueulait :

— Anna! Anna! Tu me tues... Anna chérie !

Le sperme jaillissait à flots sous les doigts de la fille.

Georges sentait défaillir.

Enfin elle le lâcha. Elle fut à l’aiguière, se lava les mains. Puis, posant le bassin à terre, elle s’accroupit, fit sa toilette. Elle se troussait haut. Georges l’épiait, curieux de sa chair. Jamais n’avait vu pareille croupe. Le fessier étroit, les fesses rebondies.

Elle se mit à babiller.

— Tu viendras demain. Tu verras comme je fais bien l’amour... N’empêche que tu as bien joui, n’est-ce pas?

— C’est curieux, avoua-t-il. Je n’aurais pas cru qu’une femme aurait pu aller jusqu’au bout, me faire jouir comme un gosse.



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