Extrait de La Flagellation dans les maisons de tolérance

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Extrait de / Excerpt from : La Flagellation dans les maisons de tolérance.


Ma pensionnaire eut en même temps un autre client assidu qui, celui-là, jouait au médecin. C'était un chef de rayon d’un de nos grands magasins de nouveautés.

— N’ayez pas peur, dit-il à Clara la première fois qu’il vint chez moi, je ne vous ferai pas de mal... Ne vous étonnez de rien...

Et la séance commençait.

Clara se dévêtait, se mettait au lit et attendait.

— Toc, toc ! faisait le médecin supposé en frappant à la porte.

— Entrez ! gémissait Clara, d'une voix faible. Ah ! c’est vous, docteur ! ajoutait-elle aussitôt, en voyant le client s'avancer vers le lit.

— Mais oui, chère Madame, c’est moi !... Eh bien, comment est-on ce matin ?... La mine n’est pas mauvaise, pas mauvaise du tout !...

— J’ai mal là, cependant, docteur !...

Et Clara montrait son ventre.

— Oui, toute la nuit, j’ai bien souffert du ventre et de l’estomac...

— Voyons, cela ! faisait M. N. N.

Et, gravement, il découvrait la malade, auscultait, penché sur elle, le ventre et l’estomac.

— Oui, tout cela est bien embarrassé, bien encombré ! Il faudrait vous poser un suppositoire... Tournez-vous, mon petit...

Clara, en geignant, se tournait.

— Quelle chevelure ! s’écriait mon client.

Et, avec frénésie, il y enfonçait ses mains, plongeait son visage dans les cheveux fins, si longs, si beaux de la petite dame qu’il venait de soigner.

— Il faut que je les natte ! disait-il ensuite.

Avec adresse et agilité, il en faisait une tresse aussi longue que le lit. Il la nouait solidement, puis se remettait à parler de la maladie de Clara.

— Je vais vous soulager tout de suite, chère Madame, disait-il. J'ai justement une boîte de bons suppositoires dans ma poche, je vais vous en poser un... Une bonne petite friction et un peu de massage ensuite, vont vous soulager tout de suite...

Le suppositoire annoncé était représenté par un simple bouchon, qu’avec un doigté remarquable, M. N. N. glissait dans le derrière de ma pensionnaire.

— Ne bougez pas, mâtine, criait le soi-disant médecin à Clara.

Mais la belle enfant se trémoussait, inquiète, se demandant ce que pouvait bien lui introduire dans l’anus ce singulier bonhomme.

— Ne bougez pas ! Ah ! vous ne voulez pas obéir... Tant pis pour vous... Votre santé en dépend... Et je me vois forcé d’user de violence...

Et, s’emparant de la grande natte épaisse de Clara, il la fouetta vigoureusement sur les fesses.

La violence n’était pas bien terrible et la fessée pas méchante.

Et, après ce petit exercice bénin et rigolo, M. N. N. enleva le bouchon qui obstruait l’orifice du postérieur de Clara et le mit soigneusement dans sa poche. Il était alors en mesure de lui prouver qu’il était un homme.



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