Extrait de La Comtesse de Lesbos

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Extrait de / Excerpt from : La Comtesse de Lesbos.


« Clic, clac, à moi », s'écria la comtesse.

Les trois belles filles nues se précipitent à cet appel vers la dame qui tend ses bras ; le peignoir tombe, elle n'a pas de corset, ses seins ronds et fermes, blancs comme la gorge d'une vierge de France, reposent dans un nid de dentelles qui bordent le haut de la chemise, appuyés comme au rebord d'une fenêtre, dressant les pointes vermeilles de deux roses du paradis que viennent sucer, tour à tour, les aimables filles, avec des démonstrations de tendresse passionnées. La chemise suit le peignoir ; les soubrettes me cachent le corps qu'elles dépouillent, mais bientôt, tombant à genoux, et, s'inclinant, comme pour l'adorer, elles découvrent sa nudité marmoréenne. Je retiens un cri d'admiration que m'arracha presque l'apparition de cette merveille. Les pointes roses, toujours droites, se dressent sur les globes peins et ronds ; la peau, d'un satin étincelant, d'une blancheur éblouissante, dément son origine andalouse, qu'affirme, au bas du ventre, une superbe toison noire, formant un large et haut triangle qui met une magnifique garniture à la grotte d'amour, éclipsant les angoras les plus fourrés du monde ; les cuisses, rondes et blanches, deux jambes, faites au tour, se terminent par un chef-d'œuvre de petits pieds, tels que l'on n'en voit qu'en Espagne.

Après avoir reçu les hommages qu'on rend à ses charmes postérieurs, la comtesse fait un signe. Les trois nymphes s'étendent sur le tapis épais et moelleux qui couvre le parquet, couchées sur le flanc, formant un triangle, chacune glissant sa tête entre les cuisses de celle qu'elle a devant. Elles déposent d'abord leurs hommages entre les hémisphères, donnant l'accolade au petit bijou noir qui se cache en ces lieux ; et, quand elles l'ont cajolé, baisé, lardé, en guise d'introduction au jeu d'amour, elles se glissent vers l'huis voisin, impatient, sans doute, d'avoir son tour. On entend comme un clapotement de lèvres contre d'autres lèvres qui se pressent et se quittent en s'aspirant. Cependant, la comtesse agenouillée va de l'une à l'autre, se penchant pour suivre les diverses phases du divertissement, encourageant les aimables ouvrières par des baisers sonores et des gifles retentissantes sur les tendres fesses qui se trémoussent sous les claques. Elle voltige d'un derrière à l'autre, rampant sur les genoux, puis, quand elle devine l'approche du moment psychologique, elle vient s'étendre sur le groupe, coupant le triangle d'une ligne droite, la figure sur le cul de Mina, les bras étendus vers les deux autres sphères, fouillant les chairs d'un doigt quêteur, tandis qu'elle mordille les globes charnus de Mina, prodiguant à toutes des tendres stimulant qui hâtent la venue du plaisir et en augmentent l'intensité, ne cessant que quand les folles amoureuses se tordent dans des spasmes voluptueux.


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