Extrait de L'Avatar de Lucette

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : L'Avatar de Lucette.


— Voyons ! insista Mrs Fromes, qui vous a réveillée ?... Car vous dormiez, n’est-ce pas ? Vous vous étiez endormie, c’est certain ! Pourquoi chercher à dissimuler, Rowena ?... Vous devez pourtant savoir qu’on ne me cache rien ! Vous vous étiez endormie ?...

Rowena s’agenouilla, ses mains cachant son visage.

— Oui, madame... sanglota-t-elle.

Mrs Fromes durcit sa voix et plissa son nez, signe de colère et de menaçantes sévérités.

— Paresseuse ! dit-elle. Est-ce à quoi je vous ai habituée ? Vous savez ce que cela vaut, eh ? Levez-vous et apportez-moi ce qu’il faut.

Rowena obéit en lançant un regard suppliant à Mrs Fromes, mais sans oser formuler la moindre supplication. De grosses larmes ruisselaient sur ses joues. Elle se dirigea vers un petit placard situé près du grand lit à colonnes, l’ouvrit et en sortit une verge de bouleau qu’elle vint offrir à sa maîtresse en mettant un genou à terre et en voilant ses yeux de sa main disponible.

— Vite ! Vite ! dit Mrs Fromes. Pas de comédie si vous voulez vous asseoir avant huit jours ! Préparez-vous ! Debout !

La jeune fille se redressa, toujours pleurant. Elle coula son regard vers Lucette qui faisait mille efforts pour contenir son émotion et, baissant la tête, elle tourna le dos à Mrs Fromes et remonta sa jupe...

Lucette, qui avait subi le fouet à Londres, ne doutait pas de ce qui allait arriver, mais à la vue de cette preuve extraordinaire de soumission, elle pressentit les transports d’une honte intense, absolument comme si elle s’était elle-même trouvée dans l’obligation de « se préparer », suivant l'expression de Mrs Fromes. Et pendant tout ce qui s’ensuivit, elle demeura contre le pied du lit, accrochée pour ainsi dire à l’une des colonnes, tant elle se sentait de faiblesse dans les jambes.

La jupe retroussée, Rowena releva un petit jupon de flanelle rouge, assez court et très ajusté. En fait, il apparaissait comme une gaine étroite moulant les rotondités menacées et Lucette, horrifiée, vit, les jambes se dénuder peu à peu à mesure que Rowena remontait le jupon rouge : la patiente ne portait pas de pantalon.

Les bas noirs couvraient jusqu’à mi-cuisse ; ils étaient retenus au-dessus du genou par un large ruban de soie rouge formant jarretière.

Quant à la chemise, elle avait été entraînée à la suite du jupon, grâce à l’étroitesse de ce dernier vêtement.

Un instant, Mrs Fromes demeura en contemplation devant les nudités que la docile et triste Rowena offrait au châtiment, puis sa main froide se posa sur elles.

— Vous avez dû rester assez longtemps couchée, dit-elle, car les plis de vos vêtements se sont imprimés en rose et en creux sur votre hanche. Vous n’avez donc rien à faire ?...

Et, comme la réponse tardait :

— Vous êtes encore endormie ! siffla-t-elle. Je vais vous réveiller !

Par trois fois sa main claqua sèchement sur les fesses charnues qui vibrèrent dans leur masse entière, puis elle brandit la verge de bouleau qui coupa l’air et, avec son bruit caractéristique cingla la croupe en travers, dans sa partie inférieure...

Rowena cambra les reins, rentra son séant contracté, prête à choir sur les genoux, mais la voix de la fouetteuse résonna de nouveau, sèche et impérieuse.

— Voulez-vous vous redresser ? Faut-il que je vous attache sur un fauteuil ? Prenez-y garde ! Penchez-vous en avant ! vite ! Vous savez comment je veux qu’on présente le derrière pour recevoir les verges.

Rowena le savait. Elle poussa un gémissement de douleur et prit la position indiquée.

Sa croupe, point trop grosse mais de proportions parfaites, dodue à souhait, s’offrit merveilleusement aux coups.

Elle s’empourprait déjà, des claques et du coup de verges, ce dernier y ayant dessiné de fines rayures d’un beau rouge vif. Mrs Fromes, de la main gauche, pinça l’oreille de Rowena pour la maintenir courbée et mieux atteindre ainsi les fesses frémissantes...

Puis elle fouetta.



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