Extrait de Luxure et souffrance

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Extrait de / Excerpt from : Luxure et souffrance.


Madeleine se tint près de lui, sursautant chaque fois que s’abaissait le fouet, les mains jointes comme si elle priait. Je n’avais cure de son attitude implorante. Elle m’amusait tout au plus. Je savais qu’elle en arriverait à désirer mes brutalités, les morsures du fouet amoureux... Elle était douée pour cette forme de l’amour. Douée pour toutes les passions anormales, les vices les plus inattendus. Il ne fallait qu’un moment propice pour développer cela. Ce moment propice était venu.

Aussi commandai-je à mon amant de se déshabiller. Il me jeta un regard effrayé, comme s’il ne pouvait croire à cet ordre, tandis que sa sœur lâchait un cri de révolte. Je dirigeai aussitôt le fouet vers elle en lui ordonnant de boire à même une des bouteilles d’alcool. Elle le fit en s’étranglant, après avoir compris que toute résistance serait superflue. Mais bientôt l’alcool fit son effet. Ses yeux devinrent brillants, ses joues rougirent et elle eut quelques gestes fébriles.

Je revins à mon amant et réitérai mon ordre. Lentement, à regret, il se déboutonna. Sur un geste impératif, il laissa tomber les vêtements, ridicule en ses caleçons noirs. Enfin, sur un autre geste, il se débarrassa de son gilet, de sa chemise et se tint devant nous, le torse nu. Sous le caleçon, se dressait vigoureusement le membre, un véritable mât qui distendait la braguette d’une manière très obscène.

— Eh bien, qu’est-ce que tu attends ? Tu vois bien que Madeleine se désintéresse de ce qui peut t’arriver. Au contraire, elle a envie de te voir nu. Elle n’a jamais vu un homme sans vêtements, je parie.

Il n’écoutait plus. De ses doigts fébriles, il se défit; le sous-vêtement tomba à terre et il se tint devant moi, la verge braquée comme l’outil d’un âne, les couilles remplies, la tête découverte.

— Regarde, Madeleine, fis-je. Regarde comme cet animal est beau. Et tu voudrais que je me passe de ce machin qui fait tant de bien entre les jambes? Viens, à genoux, adore-moi pendant que tu bandes et que je te fouette.

— Oh oui, le fouet, dit-il en proie à une sorte de frénésie et abandonnant toute pudeur inutile.

— Toi, Madeleine, mets-toi également nue. Tu ne peux rester ainsi, tu es indécente, avec tes vêtements.

En même temps j’écartai entièrement mon peignoir et ouvris les jambes pour qu’elle puisse se repaître de ma nudité et de la vue de mon sexe.

Elle porta une main à son front, vacilla sur ses jambes.

— Je suis ivre, dit-elle. Je me sens malade... C’est l’alcool que vous m’avez fait boire...

— C’est surtout le désir de faire le mal... Déshabille-toi.

— Fouette-moi, Irène, grogna son frère, agenouillé entre mes cuisses, en train de me satisfaire de sa bouche.

Je me mis à frapper, lentement. Je donnais des coups secs et espacés. Je savais qu’ils exaspéraient la luxure de l’homme, le préparaient à toutes les turpitudes de l’amour sans l’amener immédiatement à complète jouissance.

Ce spectacle affola Madeleine. Sans attendre encore elle entreprit à son tour de se mettre nue. Ce déshabillage fut un véritable régal. Je vis d’abord ses magnifiques épaules roses, bien en chair, comme recouvertes d'un duvet de pêche. Puis, lorsque sa blouse eut passé par-dessus sa tête, m’apparurent ses seins lourds, fruits vénéneux de mon désir lesbien et de ma passion de suceuse. Ils étaient couronnés de pointes brunes largement auréolées de mauve et ressemblaient à des obus.

La main placée en coupe en-dessous de deux globes elle me les tendit et je passai à plusieurs reprises ma langue sur les lèvres pour lui avouer crûment mon désir.



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