Extrait de Les Buveuses de larmes

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— Donnez du jeu à ses chevilles pour glisser le bourrelet.
 
— Donnez du jeu à ses chevilles pour glisser le bourrelet.
  
Les exécutrices échangèrent un regard. Miss Smith, en un affreux sourire, découvrit d’énormes dents jaunes. Grâce, toujours blottie dans son fauteuil, ne bougeait pas. Mais ses joues étaient roses, son regard filtrait ardent entre ses paupières mi-closes, et les fines ailes de son nez palpitaient.
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Les exécutrices échangèrent un regard. Miss Smith, en un affreux sourire, découvrit d’énormes dents jaunes. Grace, toujours blottie dans son fauteuil, ne bougeait pas. Mais ses joues étaient roses, son regard filtrait ardent entre ses paupières mi-closes, et les fines ailes de son nez palpitaient.
  
 
Les servantes firent glisser le long de l’échelle un bourrelet recouvert de velours nacarat. Elles l’arrêtèrent sous le ventre de la patiente. Par l’écart qu’il déterminait entre le corps et le chevalet, les cordes des chevilles se trouvèrent de nouveau tendues.
 
Les servantes firent glisser le long de l’échelle un bourrelet recouvert de velours nacarat. Elles l’arrêtèrent sous le ventre de la patiente. Par l’écart qu’il déterminait entre le corps et le chevalet, les cordes des chevilles se trouvèrent de nouveau tendues.
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Le cric manœuvrait. Martha se trouva placée devant Milady en une posture lamentable et grotesque. Et les femmes poussant la tablette, firent pivoter lentement l’instrument de torture qui, alors, servit de pilori. Chacune des assistantes, peu importe quelle était sa place dans la chambre, put voir les larmes qui coulaient des yeux de la patiente sur son front.
 
Le cric manœuvrait. Martha se trouva placée devant Milady en une posture lamentable et grotesque. Et les femmes poussant la tablette, firent pivoter lentement l’instrument de torture qui, alors, servit de pilori. Chacune des assistantes, peu importe quelle était sa place dans la chambre, put voir les larmes qui coulaient des yeux de la patiente sur son front.
  
Et Milady appela Grâce.
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Et Milady appela Grace.
  
 
— Viens ici, mignonne ! Viens, ma chérie, et regarde.
 
— Viens ici, mignonne ! Viens, ma chérie, et regarde.
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— Je m’en doutais ! fit Milady avec une mine de dégoût. Mais elle sera punie par où elle vient de pécher.
 
— Je m’en doutais ! fit Milady avec une mine de dégoût. Mais elle sera punie par où elle vient de pécher.
  
Elle prenait Grâce sur ses genoux, derechef assise dans le fauteuil ; embrassant l’enfant avec fièvre, elle disait :
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Elle prenait Grace sur ses genoux, derechef assise dans le fauteuil ; embrassant l’enfant avec fièvre, elle disait :
  
 
— Tu as vu ? C’est cela la honte et la perdition de la femme. Rien n’est aussi répugnant... Voici que le moment approche où tu verras un changement en toi... Bientôt tu seras nubile... Mais je te parlerai tout à l’heure quand nous serons seules. A présent réjouis-toi par le châtiment de cette sale fille.
 
— Tu as vu ? C’est cela la honte et la perdition de la femme. Rien n’est aussi répugnant... Voici que le moment approche où tu verras un changement en toi... Bientôt tu seras nubile... Mais je te parlerai tout à l’heure quand nous serons seules. A présent réjouis-toi par le châtiment de cette sale fille.

Version du 29 juin 2015 à 15:30

Extrait de / Excerpt from : Les Buveuses de larmes.


— Otez vos souliers !

Ce fut vite fait.

— Levez-vous !

La jeune fille obéissait.

— Otez votre pantalon.

— Madame !

— Je le veux !

Le pantalon glissait. En flaque blanche, il s’enroulait autour des pieds. Et Martha, les mains sur sa figure, sanglotait. La cravache cinglait les mains. Elle les écartait vivement.

— Pourquoi vous cacher la figure ? Ne dirait-on pas qu’il y a des hommes ici ? Vous plairait-il d’enjamber votre pantalon ?

La jeune fille marquait encore une hésitation, lorsque la cravache mordant sa croupe, lui arracha un grand cri et la poussa hors du cercle où la pudeur l’avait retenue.

— Puisque votre pudibonderie est si susceptible, j’y aviserai... Toutes les cinq, vous vous plaignez de votre vie sédentaire ? Oh, ne niez pas ! Soit, je vous introduirai dans le monde... Mais vous, Martha, voulez-vous ôter votre chemise tout de suite ?

La jeune fille, effarée devant la cravache, d'un mouvement d’épaules, fit glisser la chemise le long de ses bras. Et les joues couvertes d’une rougeur ardente, elle se traînait devant Milady qui était restée assise dans son fauteuil, léchait sa bottine, implorait grâce, la voix crispée.

Mais les deux servantes la soulevant par les aisselles, la contraignirent à se mettre debout, la poussaient vers un chevalet.

C’était comme une échelle posée à plat sur une tablette, à peine élevée de quelques pouces au-dessus du sol.

La tablette était en bois de teck, l’échelle en hickory ; le tout solide et léger. Des crics et des charnières permettaient tous les angles d’inclinaison.

Les servantes étendant les bras de Martha au-dessus de sa tête, attachaient ses poignets aux portants de l’échelle, en passant la corde par un échelon qui la fixait. Elles firent de même pour les chevilles.

Ainsi étendue, ses bras et ses jambes écartées, la jeune fille figurait un grand X.

Mais Jane n’était pas satisfaite.

— Donnez du jeu à ses chevilles pour glisser le bourrelet.

Les exécutrices échangèrent un regard. Miss Smith, en un affreux sourire, découvrit d’énormes dents jaunes. Grace, toujours blottie dans son fauteuil, ne bougeait pas. Mais ses joues étaient roses, son regard filtrait ardent entre ses paupières mi-closes, et les fines ailes de son nez palpitaient.

Les servantes firent glisser le long de l’échelle un bourrelet recouvert de velours nacarat. Elles l’arrêtèrent sous le ventre de la patiente. Par l’écart qu’il déterminait entre le corps et le chevalet, les cordes des chevilles se trouvèrent de nouveau tendues.

— Bien ! approuvait Milady ; maintenant, basculez, qu’elle ait la tête en bas.

Le cric manœuvrait. Martha se trouva placée devant Milady en une posture lamentable et grotesque. Et les femmes poussant la tablette, firent pivoter lentement l’instrument de torture qui, alors, servit de pilori. Chacune des assistantes, peu importe quelle était sa place dans la chambre, put voir les larmes qui coulaient des yeux de la patiente sur son front.

Et Milady appela Grace.

— Viens ici, mignonne ! Viens, ma chérie, et regarde.

Elle se levait et du regard indiquait la vulve de Martha, dont le sexe, dans l’angoisse, la nervosité de l’émotion, éruptait en pleine activité. La vulve palpitait, battait comme un cœur, alternativement ouverte et fermée.

Mais l’enfant innocente, ne comprenait pas, ne voyait rien. Du regard, elle interrogeait sa mère.

— Là ! indiquait lady Jane.

Et du bout de la cravache, de la mèche, elle touchât la vulve, titilla un instant le clitoris. Le vagin se contracta avec force, emprisonna la fine cordelette. Un tressaillement ondula tout le corps. Et la vulve se rouvrant, spasmodique, éjacula un flot de cyprine.

— Je m’en doutais ! fit Milady avec une mine de dégoût. Mais elle sera punie par où elle vient de pécher.

Elle prenait Grace sur ses genoux, derechef assise dans le fauteuil ; embrassant l’enfant avec fièvre, elle disait :

— Tu as vu ? C’est cela la honte et la perdition de la femme. Rien n’est aussi répugnant... Voici que le moment approche où tu verras un changement en toi... Bientôt tu seras nubile... Mais je te parlerai tout à l’heure quand nous serons seules. A présent réjouis-toi par le châtiment de cette sale fille.

Elle fit un signe. Le supplice commença.