Extrait de Le Précepteur

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Version actuelle en date du 27 août 2014 à 13:09

Extrait de / Excerpt from : Le Précepteur.


Les plaintes et les gémissements de la patiente persistaient. Bien qu’il aimât à prolonger l’angoisse de celles qu’il entreprenait de dompter, il se décida à agir.

Il s’approcha de Maud et dit :

— Le moment est venu d’expier votre folie... Je ne saurais trop vous conseiller la sagesse et la soumission, Maud. De votre conduite va dépendre la sévérité de votre fouettée !...

Mary souleva la jupe, sans hâte, et la remonta sur les reins creusés où elle la disposa en plis réguliers, puis elle opéra de même pour le jupon qui était très court et très simple, sans plis. C’était une soie molle, très douce au toucher, une soie de couleur tendre. Maud geignait de plus en plus fort et s’affolait. Des mots se précipitaient sur ses lèvres qui décelaient, autant que ses contorsions et ses tortillements, l’émotion faite de honte et d’angoisse que lui procuraient ces lents et méthodiques préparatifs.

Mary glissa les mains jusqu’à la taille souple et frémissante, chercha un instant le système d’attache du pantalon et, l’ayant trouvé, abaissa la partie postérieure du léger vêtement. La chemise, ultime voile, apparut, froissée, nuage tourmenté dérobant seul l’astre dont quelques pâleurs transparaissaient déjà...

— Maud ! ma chère ! Ne bougez pas ainsi ! Vous savez que vous ne pouvez m’échapper ? A quoi bon lutter ? Oh ! je comprends votre honte, vous savez ? Réellement je la comprends. C’est la première fois, je suppose, que votre corps est ainsi exposé ? C’est que je ne suis pas un gentleman ordinaire, Maud. Je suis votre précepteur, votre gouverneur, presque votre père ! Je dois sévir. Appuyez sur sa tête, Mary, elle a besoin de cacher son visage, si rouge ! si honteux ! Positivement, c’est un besoin... Je prends les verges, Maud ! Je vais vous frapper sévèrement... sur votre derrière... J’espère extirper de la sorte non pas tout, mais une partie de l’orgueil et du mauvais esprit... qui sont en vous... Plongez-vous dans la contrition... dans l’humiliation... Remerciez-moi, dans votre for intérieur, pendant que je vous fouette !

— Oh ! pitié !... pit... ié !... Ah ! Aaaaaah !...

Un long cri retentit, vite étouffé par les couvertures contre quoi Mary pressait la face de la fustigée.

Extraordinairement calme et froid, trop calme et trop froid pour que cet état apparent fût réel, Mr. Wells appliquait les verges avec méthode et sévérité sur les chairs rebondies jusqu’alors vierges de toute violence.

Des rayures, roses d’abord puis de plus en plus rouges, s’entrecroisaient sur la peau fine et satinée, si tendue qu’on eût dit qu’elle allait éclater sous l’effort des chairs fermes et puissantes qui boulaient comme une onde agitée...

Et, peu à peu, la surface fouettée s’empourprait uniformément, devenait cramoisie... Çà et là des boursouflures légères se produisaient attestant la force plus grande de certains coups. La croupe se dandinait, se jetait de droite à gauche, de gauche à droite, s’effaçait tout à coup pour, la seconde d’après, se précipiter au-devant de la cinglade...

Et les cris étouffés, les râles, les rugissements sourds de la fouettée faisaient un irritant accompagnement au bruit des brindilles souples frappant la chair courbe.

— Cinquante ! prononça le correcteur en appliquant le dernier coup. Pour cette fois cela suffit. Lâchez-la, Mary.

La maid obéit et, soudain recroquevillée, Maud glissa sur ses genoux puis se roula sur le tapis en hurlant.

— Oh ! taisez-vous ! fit Mr. Wells dont le nez sensible frémissait et se plissait à nouveau, signe certain d’une envie de sévir derechef.

Maud, folle de honte, de douleur et de rage, n’écoutait point et se tordait comme une couleuvre blessée.

— Je ne saurais admettre un tel désordre ! déclara Mr. Wells. Mary ! aidez-moi à l’immobiliser. Asseyez-vous sur ses épaules !

Ainsi fut fait et, sans perdre un instant, Mr. Wells recommença la fustigation avec un nouveau zèle.



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