Extrait de L'Instrument des apothicaires

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Version actuelle en date du 11 mars 2018 à 03:31

Extrait de / Excerpt from : L'Instrument des apothicaires.


« Comment ! lui dis-je, tout étourdie de sa proposition, qu’est-ce que vous me demandez donc ? de me donner un lavement, à moi, qui n’en ai que faire et qui me porte bien !...

« Oh ! je le vois bien, et j’en suis bien aise, et que Dieu vous conserve toujours la santé ! reprit-il vivement, mais je ne veux pas vous en donner non plus ; je n’en ferai que le semblant... D’ailleurs il n’y a rien dans ma seringue... tenez, voyez plutôt... C’est seulement comme un temps d’exercice que je veux répéter pour attraper le tact, comme on dit, et acquérir de l’habileté à rencontrer, ajuster et placer ; ça fait trois mouvements essentiels, et puis après ça on pousse... Mais c’est que quand on n’est pas bien au fait comme moi, on tâtonne, on fait languir le malade, et ça l’impatiente. Oh ! prêtez vous, je vous en prie, ma bonne petite amie, c’est pour faire plaisir à votre tante, qui voudrait déjà me voir plus avancé que je ne suis, parce que je la soulagerais bien dans sa besogne, au lieu qu'à présent elle n’ose presque me confier aucune expédition d’importance. »

Enfin il me déduisit si naïvement et si sensiblement ses raisons, que je ne pus me défendre de cet acte de complaisance, surtout en pensant que c’était entrer dans les vues de ma tante, qui ne désirait que l’avancement de son élève ; et qu’après m’être bien assurée qu’il n’y avait rien dans la seringue, car jamais je n’aurais voulu consentir à être véritablement clystérisée..., je me plaçai donc sur le pied du lit de ma tante dans l’attitude favorable à son désir, et lui m’ayant bien et duement retroussée, se mit de même en posture et présenta sa seringue.

Il commença par chercher à ajuster... Le mouvement de ses doigts, qui me chatouillaient en tâtonnant pour s’assurer, apparemment, me faisait frétiller et dérangeait son instrument... Lui-même occupé, disait-il, et même extasié à contempler des formes agréables, un beau contour, une peau fraîche, blanche, polie et satinée, qui ne sentait pas du tout sa malade, éprouva un redoublement de santé qui lui fit trembler la main ; la seringue lui échappa... Je ne sais comment il fit pour la retrouver ou la remplacer, mais je lui criais qu’il prît garde, et qu’il se trompait, que la canule était trop grosse... Il poussait et enfonçait toujours, si bien que malgré mes objections et la chute de la seringue, le lavement allait parvenir à sa destination, lorsque ma tante entra subitement et nous surprit tous deux en notre double fonction active et passive.




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