Extrait de Esclaves modernes

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Extrait de / Excerpt from : Esclaves modernes.


L’Italienne se tordait comme une couleuvre, mais sans parvenir à empêcher ses bourreaux de la dévêtir lentement. Soudain, elle aperçut sur le sol les instruments flagellants : deux fouets à manche court, mais à la lanière noire, acérée et menaçante.

« C’est du cuir de bœuf, expliqua complaisamment un nègre, bien assoupli au maillet et frotté d’huile. Cela n’abîme pas la peau, mais brûle comme du feu le derrière des femmes fouettées. »

On apporta le banc annoncé, une planche très étroite, montée sur deux supports élevés. Rafaëla y fut couchée, les poignets et les chevilles liés aux montants, fixée en outre par une sangle lui enserrant les reins.

« Comme cela, observa un autre nègre, on donne le fouet aux filles tout à l’aise, et le maître peut s’amuser d’elles à son gré. »

La jeune femme était en effet, en quelque sorte à cheval sur une arête étroite, les jambes écartées et la croupe faisant une saillie horizontale à l’une des extrémités du banc de supplice. La sangle accentuait tout à la fois la cambrure des reins et l’ampleur des seins qui débordaient de chaque côté de la planche fatale. Le Grec s'avança d’un air satisfait :

« Comme cela, ma chère Rafaëla, remarqua-t-il, tu n’auras pas besoin de te déranger. Tes fesses sont toutes prêtes pour recevoir le fouet et rien ne sera plus aisé ensuite que de t'offrir mes hommages. »

La femme eut une saccade des reins, les cuisses se contractèrent d'un mouvement instinctif si violent que le bois de l’appareil craqua.

« Tu perds ton temps, railla Aristidès, tu ne sauveras pas plus ta croupe des lanières que ton corps des caresses que légitiment tes formes de belle Italienne. »

Il s’amusa un instant à accroître encore l’angoisse de sa victime. Déjà les exécuteurs ramassaient les ustensiles flagellants, avides de faire rougir l’épiderme lisse offert à leurs coups.

« Le maître d’abord, interrogea un noir, ou la correction?

— La correction pour commencer, s’écria le Levantin. Quand la femme aura eu les fesses bien fouettées, elle n’en sera que plus agréable. »

Les nègres échangèrent quelques mots, puis, se plaçant à quelques pas en arrière de la condamnée, ils lancèrent soudain les lanières de bas en haut. Les fouets remontèrent entre les cuisses de la femme, puis se tendirent avec un bruit sec, leurs mèches collées sur le ventre de la malheureuse victime.



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