Extrait de Amour et sécurité

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Version actuelle en date du 28 janvier 2015 à 10:24

Extrait de / Excerpt from : Amour et sécurité.


Après les tracas de la journée, le nouvel époux, au sortir du cabinet de toilette, fait son entrée dans la chambre parfumée des senteurs les plus subtiles et les plus exquises, où l’attend, depuis un instant seulement, frissonnante et pelotonnée dans son lit, sa nouvelle et légitime compagne. Il s’est débarrassé de ses vêtements et n’a pour tout costume, sur sa chemise de nuit, que la robe de circonstance.

Le déshabiller n’ayant pour l’homme rien de gracieux ni d’élégant, il est préférable, afin de s’administrer d’autre part les ablutions indispensables, de procéder à ce soin avant de se présenter.

Le bonnet légendaire doit être exclu de l’uniforme. Ce nocturne couvre-chef, qu’il soit rond ou pointu, de laine ou de coton est d’un grotesque outré, d’un ridicule parfait.

Un homme en chemise et en bonnet pointu ressemble à ces pantins que l’on tire avec une ficelle, à ces innocents que l’on massacre à coups de tampons.

Le respect et les convenances exigent que l’on se découvre, à l’office, devant l’autel.

Le temple de l’amour, l’autel de Cupidon, sont-ils moins respectables ?

L’alcôve est plus qu’un temple, plus qu’une mosquée, plus qu’une synagogue, c’est le paradis terrestre et c’est tête nue qu’il faut s’approcher de l’autel palpitant où doit s'opérer le divin sacrifice au plus charmant des dieux.

Certaines gens pensent qu’il est indispensable pour donner une preuve matérielle de sa vigueur et de sa puissance, pour témoigner plus ardemment son amour, de se livrer avec impétuosité aux devoirs du mariage.

Rien n’est plus inexact et plus détestable. La femme est une fleur délicate et sensible. La fragilité de ses organes inhabitués aux violentes secousses, ne saurait résister aux envahissements brusques et brutaux. La copulation immédiate et précipitée les déchire et les flétrit.

Quelle émotion pénible doit éprouver la malheureuse, lorsque, sans préliminaires, sans préparation, sous les secousses de celui dont elle espérait les plus délicieuses caresses, elle éprouve de douloureuses meurtrissures de la chair et des sens ?

Quelques paroles d’amour et d’affection doivent au contraire, précéder et préparer, d’abord l’entrée au lit, ensuite le premier contact charnel.

Avant d’être engloutie dans la tempête des embrassements voluptueux, la jeune femme a besoin de confiance et de courage, d’où la nécessité de l’y amener lentement, avec délicatesse, sans brusquerie, sans abouchement indiscret et encore inconvenant.

C’est en la pressant doucement contre son cœur, dans la griserie des baisers et des protestations amoureuses, qu’insensiblement et de proche en proche, l’homme doit entrer en possession complète et définitive.

Dans la fusion des haleines et des âmes, dans cette communion sublime de l’esprit et du corps, la vierge emportée dans l’idéal oubli des sensations matérielles, s’abandonne, ravie, à l’étreinte de la volupté. C'est alors qu’elle l’attend et la désire ; c’est alors que rassurée et confiante, elle la provoque et s’y prête avec délice et complaisance, heureuse de trouver et de vivre l'idéal qu’elle avait rêvé.



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