Extrait des Sept péchés capitaux ramenés à un seul

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Extrait de / Excerpt from : Les Sept péchés capitaux ramenés à un seul.


Au tintement d’une horloge, nos midinettes se sont levées, reprenant le chemin de l’atelier, toujours suivies à quelques pas de l’amoureux de Jeanne. Un peu avant d’arriver, attirées par les vitrines d’une bijouterie, elles se sont arrêtées pour admirer les joyaux étincelants ; alors, le monsieur, s’approchant de Jeanne, parvint à lui murmurer à l’oreille :

— Choisissez, Mademoiselle, et dites-moi ce soir lequel vous aura fait plaisir.

Elle a un peu rougi, légèrement, mais est restée impassible vis-à-vis de ses deux compagnes...

Le soir même, prétextant à ses amies une course pressée, elle ne tardait pas, cette fois, à se laisser aborder résolument par le suiveur persévérant.

Nous passerons le détail de cette première rencontre, l’éternelle histoire du trottin se livrant au séducteur galant et empressé, et nous arriverons à la fin d’un souper, ce soir-là dans l’un de nos restaurants de nuit les plus réputés, dans un petit salon qui en a certainement vu bien d’autres, de chutes !

Sous l'échauffement d’un fin souper et de vins savamment choisis, Jeanne n’a maintenant plus guère de retenue, la pauvrette ! Et c’est bien faiblement qu’elle se défend contre les doigts empressés de l’ami de rencontre. Enfin, le jupon vient de tomber, il ne lui reste plus qu’une chemisette, mais si fine, qu’avec ses longs bas de soie noire, son corps de vierge n’en paraît que merveille plus savoureuse.

Sous le contact des caresses, des attouchements, elle sent une douce langueur l’envahir ; maintenant, les mains de l’ami écartent les cuisses, puis les poils fauves, mettant à jour un minet rose et frais ; un moment, les doigts s’amusent à en écarter les lèvres fines, à caresser le boutonnet qui se raidit.

Mais l’ami de rencontre est un savant amoureux, sans doute, car, retirant ses mains, à genoux devant la blonde enfant, il ne tarde pas à poser sa bouche sur cette fleur de chair, et sa langue, agile, fouillant dans la fente d’amour, ne tarde pas à faire se pâmer la jolie midinette qui, en soupirs langoureux, nous fit ainsi connaître le petit nom de ce premier ami :

— Ah ! Ah ! Assez... Monsieur René... Ah !

Au même instant, un flot de sève coule et vient inonder la bouche de Monsieur René qui, au bout d’un instant, se lève, renverse la blonde Jeanne sur le canapé où elle était assise et, presque aussitôt, se met en devoir d’enfoncer son braquemart — un bel outil, ma foi, bien en forme et ne laissant rien à désirer — dans la grotte encore mouillée. Un moment arrêté, d’un coup brusque, voilà le membre entré complètement tandis que sous cette première douleur Jeanne a fermé les yeux. Mais bientôt, sous l’action de ce membre dur qui la conde à merveille, elle revient à elle et se prête à ce bienfaisant travail, se tortillant en mouvements heureux, serrant avec force le corps de Monsieur René pour le mieux sentir contre elle, lorsqu’un long cri, d’amour et de volupté, râle de ses lèvres grandes ouvertes. Pour la première fois, Jeanne vient d’éprouver le grand frisson de la jouissance complète et divine : maintenant, c’est une femme accomplie, grâce à l’envie qu’elle eut de cette jolie bague diamantée scintillant à l’un de ses doigts sous la lumière étincelante du petit salon.



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