Extrait de Petites employées

De BiblioCuriosa

Extrait de / Excerpt from : Petites employées.


Le lendemain même du jour où elle avait été intronisée dans ses nouvelles fonctions officielles, M. Dupont lui dicta un long mémoire semé de mots techniques dans lequel elle fit beaucoup de fautes.

Alors, le patron se fâcha tout rouge ou fit semblant :

— Je vois qu'il te faut encore une bonne correction pour te mettre la cervelle d'aplomb, déclara-t-il, et je vais te la donner sur-le-champ. Enlève ton pantalon et agenouille-toi sur ce coussin.

Et son doigt désignait le coussin qu'il avait devant son bureau. Mais Marguerite-Blanche, apeurée, s'était effondrée à ses pieds et suppliait, les yeux pleins de larmes :

— Oh ! Monsieur, ayez pitié..., pardon..., je vous jure que je ferai attention… une autre fois…

— Obéis, coupa brutalement M. Dupont, ou je double la dose !

Effrayée, la fillette se releva, se troussa, déboutonna son pantalon en pleurnichant, le retira tout à fait et le déposa sur une chaise, sur un geste de M. Dupont, puis, toute découverte, elle s'agenouilla sur le coussin, présentant humblement sa jolie croupe dodue et nue des reins aux jarretières.

Alors, M. Dupont ouvrit un des tiroirs de son bureau et en sortit une poignée de verges qu'il brandit triomphalement sous le nez de sa victime épouvantée.

Car Marguerite-Blanche, qui ignorait ce genre de correction, le croyait beaucoup plus terrible qu'il n'est en réalité. A la vue de « l'instrument de supplice » (elle l'appelait ainsi dans sa terreur folle), elle poussa un sanglot déchirant et se mit à gémir :

— Pardon…, pitié…, vous allez me tuer... C'est affreux…, j'en mourrai sûrement…

— Attends donc de savoir ce que c'est ! ricana M. Dupont. Tu parles à tort et à travers. Quand tu y auras goûté, tu en parleras plus raisonnablement !

Sur ce, il s'approcha de sa victime, et, faisant siffler les verges en l'air, il en cingla sans pitié les fesses qui se contractaient craintivement pour se soustraire à leur brutal baiser…

Tandis qu'il fouettait la fillette d'une main, le vieux satyre la maintenait, de l'autre, les poignets croisés sur le dos. Car, sous la mordante averse qui la pinçait, la brûlait, lui enfonçait dans la chair des tas de petites épingles rougies au feu, Marguerite-Blanche se débattait, se contorsionnait, se tordait comme un serpent tronçonné…


Texte intégral avec toutes les illustrations en format PDF en vente chez Eros-Thanatos