Extrait de Julia la Gougnotte

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Extrait de / Excerpt from : Julia la Gougnotte.


La Comtesse quitta sa palette et se renversant dans sa chaise, la main en cornet autour de l’œil, elle examinait sa toile ; le timbre sonna la fin de la pose. Lucie tressaillit et prenant son peignoir à pleines mains, s'élança dans les bras de la Comtesse et à cheval sur une de ses cuisses, la tête plongée dans le cou de son amie, elle resta longtemps à s’enivrer de l'odeur capiteuse de sa chevelure, de la douceur de sa peau et de la sensation indéfinissable, que lui avait donné le plein contact de cette cuisse fraîche sur sa peau brûlante. Elle l’embrassait doucement sans bouger et petit à petit élargit le champ de ses baisers en remontant vers l’oreille, puis, plongeant à pleines mains dans la chevelure de la Comtesse et la lui relevant vers les tempes, elle lui tint la tête renversée sur le dossier et lui mangea les yeux à pleine bouche. La Comtesse n'avait pas le temps de lui rendre ses baisers. Lucie lui passa un bras autour du cou et prenant entre ses doigts mignons les lèvres de la Comtesse et les réunissant en sachet, elle y mit son petit bec rose et mutin et la picotait comme un oiseau, à petits coups séparés par un regard vif et moqueur, et frétillant de plaisir sur cette cuisse nue, qui la pénétrait d’une douce chaleur.

— Oh! ma chérie, que je te trouve belle ce soir! comme ta peau est fraîche et parfumée.... et elle lui mordillait l’oreille à petits coups secs et rapides. — La Comtesse riait. — „As-tu fini, petite folle!”

Lucie en suivant la ligne du cou de la Comtesse était descendue de baisers en baisers, jusqu’au sein qui gonflait la chemisette entr’ouverte....

— Ma nounou chérie, j'ai faim, donne-moi un peu de titi.... et sans attendre la permission, elle prit dans sa main moite le sein sculptural de la Comtesse, l’enveloppa d'un triple calice de baisers rapides, puis, après en avoir dardé de sa fine langue le frais bouton, elle l'enveloppa de ses lèvres et le suça avec passion.

D’abord surprise de l’ardeur étrange de son amie, qu'elle sentait s'animer davantage et dont les jambes nerveuses serraient fortement la sienne, doucement électrisée à son insu par le frottement de la fine toison de Lucie sur sa cuisse, la Comtesse tressaillit sous une succion plus forte, comme Lucie se relevait en riant et sans le vouloir, tendait à ses lèvres le frais bouton rose de ses petits seins en poire, elle le saisit au passage et le tint dans ses chaudes lèvres humides. Sous cette caresse imprévue et qui la pénétra jusqu’aux moelles, Lucie se cambra violemment en criant: „Oh! nounou, je meurs!” ses jambes serrèrent comme un étau la cuisse de la Comtesse qui sur un coup de reins violent, la sentit baignée d'une liqueur brûlante. Un frisson parti de la nuque et courant dans le dos comme un éclair, secoua la Comtesse, qui éperdue, enleva son amie pâmée, la renversa sur le divan et lui mangea avec rage, la bouche, le cou, les seins, puis, tout d'un coup, comme un étalon vainqueur, elle la maintint retournée, enserra de ses fortes cuisses la croupe gracile de Lucie, y frotta rageusement son mont de Vénus et l’inonda de la lave brûlante de sa volupté, en poussant un rugissement de lionne.



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