Extrait de Avant. Pendant. Après

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Extrait de / Excerpt from : Avant. Pendant. Après.


APRÈS

Omne animal post coïtum triste  ! C’est le moment de profiter de cet état d’esprit. Instant propice aux inspirations de la prudence, mais malheureusement c’est le point le plus difficile, on n’ose pas toujours ! « Un vieux reste de sentiment chevaleresque, dit Diday, préside encore aux relations les plus vénales. Le respect humain vous retient, même dans les lieux de tous les moins respectables. Triple prud’homme, il vous semble incongru, malséant, peu français, d’afficher devant une dame, une défiance dont sa pudeur va rougir et sa fierté s’offenser ! — C’est ainsi, mon ami, qu’on fait son chemin auprès du sexe... et des apothicaires. Foin de ces stupides bienséances ! Ayez des égards, je le veux ; lavez-vous en cachette, s’il est possible mais lavez-vous immédiatement, chaque fois longuement. La lotion consécutive est la plus assurée des prophylaxies. Ne l’omettez jamais. D’avance, occupez-vous des expédients propres à vous permettre de l’exécuter convenablement. Et vite ! et vite ! la cuvette ! un bon lavage attentif, prolongé, soigneux, pénétrant, surtout, dans le reflet préputial, particulièrement aux environs du frein. »

Autre précaution absolument nécessaire, c'est d’uriner après le coït ; c’est pour cela qu’il convient de s’arranger de manière à avoir de l’urine dans la vessie et de ne pas céder aux envies incessantes d’uriner qu’on éprouve souvent dans la douce attente du moment convoité. Ainsi donc, sitôt qu’il est possible de le faire décemment, après le coït, expulser l’urine avec violence ; pour cela, il suffira de pincer, entre le pouce et l’index, les lèvres du méat, de façon à ce que le jet s’échappe avec violence et balaie activement la muqueuse.

Une bonne précaution est encore celle-ci : relever la verge et laisser tomber d’assez haut dans le méat entr'ouvert encore par un reste d’érection, un filet d’eau.

Une injection est encore très opportune, ne serait-elle que d’eau pure, à cet effet, on peut fort bien, en homme prudent, avoir sur soi une minuscule poire en caoutchouc contenant à peine une cuillerée à café d’eau blanche  ; cette quantité relativement minime de liquide est suffisante, davantage serait même dangereux dans ce moment d’éréthisme non encore disparu complètement.



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